22-10-2025 18:45 - Coup de balai au sommet de l’État : 30 responsables visés, 20 limogés et tous déférés à la justice

Coup de balai au sommet de l’État : 30 responsables visés, 20 limogés et tous déférés à la justice

SHEMS MAARIF - Face à la pression populaire grandissante et à la révélation explosive du dernier rapport de la Cour des comptes, le gouvernement réunit en conseil des ministres a frappé fort : tous les responsables cités dans le document ont été transmis à la justice, et vingt hauts fonctionnaires encore en poste ont été révoqués lors d’un conseil des ministres exceptionnel tenu ce mardi.

La mesure fait suite à une liste de 30 personnalités mises en cause pour leur implication présumée dans des malversations ou des manquements graves dans la gestion des deniers publics. Les vingt personnes encore en fonction ont été écartées sans délai. Les dix autres, bien qu’ayant quitté leurs fonctions, n’échapperont pas aux poursuites.

Cette décision, décrite comme une application directe des directives du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, vise à montrer un engagement ferme envers la transparence et la reddition de comptes, dans un contexte où l’opinion publique exigeait des actes concrets, et non des promesses sans lendemain.

Le rapport de la Cour des comptes, largement relayé et commenté depuis sa publication, a mis à nu de graves irrégularités dans plusieurs ministères et institutions publiques, ravivant les critiques sur la persistance de la gabegie à tous les niveaux de l’administration.

En agissant aussi rapidement, le gouvernement cherche à restaurer la confiance dans les institutions et à envoyer un signal fort : l’impunité ne sera plus tolérée.





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Commentaires (2)

  • ouldsidialy (H) 22/10/2025 20:08 X

    OUF! Un rapport sur les comptes publics n'est pas fait pour l' examens transversal des fondamentaux d'une économie. L'agitation qui a suivi aurait pu faire redouter un dérapage incohérent. Une corruption structurelle est structurante. Dans une maison que l'on souhaite modifier il y a des cloisons et des murs porteurs. On ne touche pas aux murs porteurs sans précaution. Les premières initiatives indiquent des actions qui visent à assainir l'ambiance du système tel qu'il est. On est rassuré , l'ordre économique ne sera pas menacé. De toutes façons, la demande politicienne et populaire ne porte pas sur l'architecture du système économique et c'est temps mieux. Tant que les mauritaniens feront de la politique pour de l'économie, ils ne risque pas d'écrouler leur maison !

    2) NB: Les murs porteurs de l'économie mauritanienne sont : Le secteur extractif ( mines et pêche) , le bâtiment et les travaux publics, l'interface d'importation du savoir-faire déficitaire ( conseils, logistique ) - les capacités d'achat à l'importation et la structure de la distribution des bien commerciaux, l'écosystème de l'aide au développement . Le fonctionnement courant du tout, est assuré par l'argent informel en premier et les banques en second. Une démarche anticorruption unilatérale de la part d'un pays africain portant sur ses fondamentaux économiques est dangereuse. Les actions nécessiteraient des concertations avec des intervenants multiples. Il faut avoir des accords négociés préalables avec l'ordre économique global.

  • Hartaniya Firilile (H) 22/10/2025 19:29 X

    Monsieur le président de la République, les principaux responsables demeurent en liberté comme auparavant. Si cette affaire devait se conclure par des condamnations sans inclure les véritables instigateurs, sachez que la justice pourrait vous rattraper demain. Les Mauritaniens aspirent à voir traduits en justice les véritables décideurs, pas simplement leurs exécutants.