Le peuple ne croit plus en rien. Après les révélations de la Cour des comptes, les personnes impliquées dans des détournements continuent d’occuper leurs postes. Pour ne citer que quelques noms : Ould Boddah (Taazour), Mint Mouknass (ministre), Ould Dahi (ambassadeur), Ould Sidi Mohamed (ambassadeur)... et la liste est longue. Ce silence, cette impunité, tuent la confiance des citoyens.

Tout comme il a ignoré les conclusions de la Cour des comptes sans y donner suite, laissant les Mauritaniens dans l'expectative, ce président a également mis de côté depuis hier un rapport sur le dialogue national qui risque de rester lettre morte si la question de la prolongation du mandat n'est pas abordée par les participants. Il est à noter que ce dirigeant semble souffrir d'amnésie et paraît déconnecté des réalités nationales. Il n'est plus que l'ombre de lui-même.

Lors de la présentation du rapport par Moussa Fall, on pouvait l'observer trembler visiblement comme une feuille morte. Sa préoccupation principale semble être les déplacements à l'étranger, ne recherchant que des invitations pour s'envoler quelques heures, sommeillant durant les trajets aériens, apparemment indifférents à son avenir politique. Néanmoins, le destin pourrait le conduire à rejoindre Aziz à l'issue de son mandat. Son déficit manifeste de leadership est évident. Aucune concertation significative n'aboutira sous son administration, sa crédibilité étant remise en question. Un dirigeant incapable de préserver l'économie nationale se révèle également inapte au dialogue et au respect de ses engagements.