09-10-2025 17:30 - SOMELEC au bord du gouffre : dettes colossales, factures impayées et gestion catastrophique selon la Cour des comptes

SOMELEC au bord du gouffre : dettes colossales, factures impayées et gestion catastrophique selon la Cour des comptes

Shems Maarif -- Le dernier rapport de la Cour des comptes dévoile une crise majeure à la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC). Entre 2021 et 2022, la dette de l’entreprise a explosé, passant de 385 % à 800 %, mettant en péril sa capacité à financer ses activités. Les fonds propres, qui devraient représenter au moins 50 % des ressources, ne couvrent plus que 17 %.

Plus de 20 000 abonnés n’ont jamais réglé une facture, certains depuis plus de 20 ans, accumulant une dette de près de 6 milliards d’ouguiyas anciennes, sans que leur fourniture d’électricité soit interrompue, en violation de la loi. Les impayés publics atteignent également près de 6 milliards, et la société peine à recouvrer ces créances.

Le système informatique, vieux de plusieurs décennies, ne permet pas un suivi fiable des abonnés, et 57 % du personnel travaille sans contrat, dans une situation précaire. Par ailleurs, la SOMELEC perd chaque année plus de 700 000 MWh d’électricité, soit un gaspillage évalué à plus de 28 milliards d’ouguiyas anciennes.

Face à ces constats, l’ancien directeur général Cheikh Ould Boda reconnaît certains dysfonctionnements mais minimise l’ampleur des problèmes, accusant notamment la fraude et le manque de moyens. La Cour des comptes estime, elle, que les réponses apportées sont insuffisantes et appelle à une réforme urgente pour



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 1
Lus : 3355

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • LA VERITE SUR LA MAURITANIE (H) 09/10/2025 20:08 X

    Dans un État de droit, une personne reconnue coupable de détournement de fonds publics ou de corruption ne devrait ni échapper à la justice, ni être récompensée par une nomination à un poste de responsabilité. Détourner de l’argent public, c’est voler le peuple. La simple restitution de l’argent ne suffit pas : cela ne supprime ni la faute morale ni la responsabilité pénale. Un voleur de téléphone va en prison, un voleur de milliards doit aussi y aller, avec plus de rigueur encore. Nommer ces personnes à des postes de pouvoir, c’est un mépris pour les citoyens honnêtes. Ça renforce la culture de l’impunité. Et ça affaiblit la confiance dans les institutions. Nous avons une liste confirmée d’individus condamnés pour vol ou détournement puis nommés ensuite à des postes de responsabilité (ministre, ambassadeur, directeur, conseiller …..Etc.)