Shems Maarif -- La représentation de l’UNICEF en Mauritanie tire la sonnette d’alarme sur la situation des filles et jeunes femmes dans le pays. L’abandon massif de la scolarité et la persistance du mariage précoce compromettent gravement leur avenir, selon un récent rapport de l’organisation.

D’après les données publiées, plus de 80 % des filles mauritaniennes quittent l’école avant d’achever le secondaire, mettant en lumière les grands obstacles à l’accès équitable à l’éducation pour les filles.

L’UNICEF révèle également que plus d’un tiers des jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant l’âge de 18 ans, et 16 % avant 15 ans. Ces mariages précoces accentuent leur vulnérabilité face aux risques sanitaires, sociaux et économiques, tout en réduisant considérablement leurs perspectives éducatives et professionnelles.

Autre signal préoccupant : environ 30 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans n’ont aucun pouvoir de décision dans leur foyer. Un chiffre qui traduit leur exclusion persistante de la vie familiale et communautaire, et un manque criant d’autonomisation.

Face à cette situation, l’UNICEF appelle à redoubler d’efforts à l’échelle nationale pour :

• garantir la continuité de la scolarisation des filles ;

• prévenir les mariages précoces ;

• protéger leurs droits fondamentaux ;

• et favoriser leur pleine participation aux décisions qui concernent leur vie.

Pour l’organisation, ces enjeux appellent une mobilisation urgente et coordonnée, afin d’assurer aux filles mauritaniennes les mêmes chances de développement et de réussite que leurs homologues masculins.