La situation au camp de MBerra est extrêmement préoccupante. Le nombre de réfugiés dépasse largement la capacité d'accueil initialement prévue, transformant cette zone en foyer d'insécurité pour la Mauritanie. Des affrontements entre groupes armés se déroulent à quelques kilomètres seulement, avec des rebelles qui franchissent régulièrement la zone rouge établie par la défense mauritanienne en quête de refuge. Face à cette situation qui échappe au contrôle, les autorités mauritaniennes sollicitent une aide humanitaire urgente. Cependant, nos autorités devraient prioritairement réduire l'afflux de personnes dans cette zone sensible. Bien que rien ne soit certain, la prudence s'impose. Il est impératif d'anticiper et d'organiser le camp pour éviter qu'il n'explose en cas de famine.

Assez d’hypocrisie ! Voilà qu’on verse des larmes pour les réfugiés maliens, alors que les réfugiés mauritaniens moisissent au Sénégal depuis plus de trente ans, condamnés à l’oubli et au mépris. Trente ans d’indifférence, trente ans d’abandon, trente ans de silence complice ! Ceux qui aujourd’hui agitent les drapeaux de la solidarité ne sont pas crédibles : hier, ils ont fermé les yeux sur les souffrances des réfugiés mauritaniens et sur le poids écrasant porté par les communautés sénégalaises hôtes. Aujourd’hui, ils s’indignent à grands cris, mais leur mémoire sélective les trahit. Ne parlez pas de fraternité quand vous avez bâti votre confort sur l’injustice. Ne réclamez pas la compassion quand vous avez refusé d’en donner. L’histoire est implacable : ce que vous avez fait subir aux autres, vous le subissez à votre tour. Voilà la vérité nue. Voilà la faillite morale que vos discours ne pourront plus masquer.