Agence Ecofin - La Mauritanie compte 6,57 millions d’abonnés à la téléphonie d’après les dernières statistiques officielles. Ils sont repartis entre trois opérateurs télécoms, à savoir Mattel, Mauritel et Chinguitel.

Les opérateurs télécoms mauritaniens Mattel, Mauritel et Chinguitel sont tenus de mettre en œuvre l’itinérance nationale dans l’ensemble des localités du territoire couvertes uniquement par l’un d’entre eux avant le 31 décembre. C’est ce qu’indique une décision de l’Autorité de régulation (ARE) publiée la semaine dernière.

Selon le régulateur, « l’itinérance nationale désigne une forme de partage d’infrastructures actives, permettant aux abonnés d’un opérateur de réseau mobile de communications électroniques d’avoir accès au réseau et aux services offerts par un autre opérateur de réseau mobile dans une zone non couverte par le réseau propre du premier opérateur ».

Cela concerne notamment les services voix, SMS, Internet et les services USSD tels que la consultation de solde, la recharge pour le prépayé…

Cette décision du régulateur s’inscrit dans le cadre de sa volonté d’accélérer la couverture des services télécoms mobiles afin de répondre à la demande sans cesse croissante des utilisateurs. Elle fait suite à une mission de contrôle de la qualité des services voix et data offerts par les opérateurs télécoms effectuée par l’ARE du 1er août au 7 septembre.

Les résultats de ladite mission montrent l’existence de manquements par rapport à certains des engagements, prescrits dans les cahiers des charges des opérateurs, dans 47 villes, localités et 11 axes routiers.

Une fois mise en œuvre, l’itinérance nationale devrait permettre d’améliorer la dynamique concurrentielle entre les opérateurs télécoms, garantissant aux consommateurs des services améliorés à des coûts réduits. L’initiative devrait également permettre de toucher des milliers de personnes supplémentaires. Selon les dernières statistiques de l’ARE, le taux de pénétration des services mobiles en Mauritanie est de 153 % contre 76 % pour l’Internet.

Isaac K. Kassouwi