08-06-2015 18:00 - Contrepoint : Mouslim or not mouslim

Infanticide, agression, meurtres, que dire des maisons de passe ? Il n’y a pas de calme inédit en Mauritanie, particulièrement à Nouakchott. On assiste tous les jours à « une intensification des violences dont les nombreuses victimes s’identifient parmi un peuple qui se dit pourtant musulman».
Lors de son prêche le vendredi dernier, un imam dans les ilots G, s’est interrogé : « Est-ce que les musulmans mauritaniens que nous sommes, avons compris le poids très lourd du meurtre, surtout d’un innocent bébé, où celui de tuer son prochain» ? Devant le créateur, rien ne se perd, tout se sait, a-t-il poursuivi s’adressant à des croyants accrochés à ses lèvres.
Les propos de l’imam de nous rappeler ceux du cardinal Jean Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue religieux qui s’exprimait dans une interview de la chaîne Al Jazeera, qui parlant du « choc des ignorances entre l’islam et Occident » qui est une des plus grandes menaces de notre temps.
Les infanticides chez nous, ailleurs, les bombes placées dans des lieux de cultes entre chiites et sunnites ne sont-ils pas une menace beaucoup plus destructrice que le « choc des civilisations » ? Si les caricatures d’un prophète relèvent de l’ignorance que dire « de ce bébé enveloppé avec soin dans un sac de plastique et jeté à la poubelle par un musulman de surcroit » ? Une folie faite par un musulman qui prétend se réclamer d’un prophète (PSL) qui disait que « l’encre de savant est plus sacrée que le sang du martyr ».
On ne peut vouloir poser des actes qui relèvent de la jahilya quand on est capable de certaines infamies, en effet, « quand un musulman peut transposer son instinct de violence sur un innocent, c’est la pire des caricatures du mal que l’on puisse faire à sa religion » fera savoir l’imam.
Qui poursuit sur l’unité des cœurs, avec un hadith, « aucun de vous ne devient véritablement croyant, s’il ne désire pour son frère ce qu’il désire pour lui-même ».
On n’hésite pas de battre le macadam, quand on caricature, mais le faisons-nous quand il y a infanticide ? Qui a une seule fois manifesté son dégout devant les charniers de nos bébés ? Qu’est-ce qui a vraiment changé après ces actes ? Qui a était interpellé une fois sur ces cas avérés, apparemment personne. La Mauritanie reste soudée dans une belle unanimité d’un islam bien particulier.
ADN
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