23-09-2025 19:29 - La police réagit à l'affaire Ibrahima Ba - Communiqué de presse

La police réagit à l'affaire Ibrahima Ba - Communiqué de presse

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Direction générale de la sécurité nationale

A l'attention de l'opinion publique nationale

Suite à la diffusion sur les médias sociaux d'un article intitulé "Témoignage d'Ibrahima Ba", alléguant une faute professionnelle de policiers lors d'un contrôle de routine, la Direction générale de la sécurité nationale informe le public qu'une enquête interne a été immédiatement ouverte afin de :

• vérifiez les faits,

• établir les responsabilités,

• et, le cas échéant, prendre les mesures nécessaires.

Conclusions de l'enquête

Les audiences menées avec les agents de patrouille, M. Ibrahima Ba, son parent, ainsi qu'une troisième personne qui l'a accompagné, ont établi les faits suivants :

• Le vendredi 19 septembre 2025, une patrouille de police opérant près de l'ambassade de France à Nouakchott a intercepté un individu dont les mouvements répétés dans une zone sensible ont été jugés suspects.

• L'individu, identifié plus tard comme étant M. Ibrahima Ba, était sans papiers d'identité, n'avait pas de téléphone et est resté silencieux tout au long de l'interaction

• Conformément à la procédure en vigueur, il a été emmené au poste de police pour identification.

• En raison d'un dysfonctionnement temporaire du système d'identification causé par un problème de réseau, il a été transféré dans une autre installation équipée pour effectuer les vérifications nécessaires.

• Durant toute la procédure, M. Ba n'a pas parlé, n'a montré aucune volonté de communiquer et a présenté une condition psychologique particulière.

• À ce moment-là, un de ses proches est arrivé spontanément, a confirmé son identité et a pu partir avec lui sans obstacle ni homologue.

Concernant l'article publié

Les enquêtes ont révélé que l'article intitulé « Témoignage d'Ibrahima Ba » n'a pas été écrit par M. Ba lui-même, mais par un tiers :

• sans autorisation,

• sans avoir été témoin des faits,

• et sans contacter les autorités compétentes.

Cet article contient des accusations graves et non fondées, dont une prétendue demande d'argent de la part des policiers. Ces allégations ont été officiellement rejetées au cours des audiences, y compris par le parent de M. Ba.

Dans le cadre de l'enquête en cours, la police se réserve le droit de divulguer l'identité de l'auteur de cette publication dont les motivations sont actuellement en cours d'examen approfondi.

Avertissement et appel à la responsabilité

La Direction Générale de la Sécurité Nationale :

• condamne fermement cette tentative de désinformation, basée sur l’abus d’identité d’une personne et la manipulation d’un incident mineur, dans le but clair de discréditer les forces de sécurité et de troubler l’opinion publique ;

• rappelle que les faux témoignages, l’utilisation non autorisée de l’identité d’une autre personne et la diffusion de fausses informations sont des infractions criminelles au regard de la loi.

Engagements réaffirmés de la police nationale

La police nationale réaffirme son engagement à :

• protéger les droits de tous les citoyens et résidents, dans le strict respect des lois de la République ;

• appliquer strictement les règlements existants, sans distinction, chaque fois que l'inconduite est observée;

• promouvoir une utilisation responsable et éthique des médias sociaux, dans le respect de la vérité, de la légalité et au service de la cohésion nationale.

Nouakchott, 22 septembre 2025

La Direction générale de la sécurité nationale





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Source : DGSN
Commentaires : 4
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Commentaires (4)

  • clean clean (H) 24/09/2025 12:36 X

    Après le communiqué mensonger de la police , Ibrahima Ba a encore réagi de sa plume pour démolir l’immoralité de ce corps malade d’un cancer et qui ment à tout vent. ‘ Voilà la vérité. Honte à vous ! Le principal intéressé lui-même a réduit en miettes le mensonge grossier servi par la Direction générale de la police. Comment peut-on encore parler d’autorité morale quand ceux censés incarner la loi en viennent à falsifier les faits avec un tel cynisme ? Dans ce pays, le vrai scandale n’est pas seulement l’affaire, mais la déchéance morale d’une institution prête à mentir sans vergogne

  • Ana Hoor Finaf si (H) 23/09/2025 20:43 X

    La police nationale mauritanienne n'a jamais reconnu ses erreurs, bien que ses agents commettent des fautes quotidiennes. Ce corps censé protéger est maintenant détesté, et la confiance des citoyens s'est érodée. Les supérieurs dissimulent systématiquement les actes répréhensibles de leurs subordonnés, refusant d'admettre la vérité. Il est difficile de comprendre pourquoi Ibrahima aurait inventé toute cette histoire et perdu son temps avec la police. Fait remarquable, le président de la République a envoyé son conseiller présenter des excuses à la famille d'Ibrahima pour ce comportement peu orthodoxe et irresponsable. Le corps le plus détester de tous les temps et moment, le citoyen ne se pas en sécurité avec sa police sur quand il est noir, la police nous fait une honte sans précédant.

  • Ana Hoor Finaf si (H) 23/09/2025 20:42 X

    Le récit policier présente plusieurs incohérences, comme le soulignent les réseaux sociaux. Peu importe qui a rédigé ce compte-rendu des événements - même une personne illettrée aurait cherché quelqu'un sachant lire et écrire pour témoigner correctement. Le contrôle au faciès est devenu une pratique courante, presque banale, des forces de l'ordre. Les personnes noires sont considérées comme étrangères en Mauritanie. Certains refusent de reconnaître que l'apartheid existe dans ce pays depuis des années, une situation qui s'est intensifiée sous le régime de Ghazouani, comparable à notre "Pitha Botha" au ministère de l'Intérieur.

  • clean clean (H) 23/09/2025 19:54 X

    Notre police, toujours plus nauséabonde, se vautre dans le mensonge et l’arbitraire. Elle dénonce la version relayée sur les réseaux sociaux, feignant d’oublier que c’est la victime elle-même qui a rendu publique l’agression dont elle a souffert. Jamais, dans son témoignage, il n’a été question de ce cirque autour de l’ambassade de France — pure invention d’une institution en décrépitude. Pire encore, la présomption d’innocence, principe élémentaire de droit, est piétinée sans scrupule : Ibrahima Ba a été privé d’air, de soins, de médicaments, de nourriture et même d’eau, comme si l’on cherchait à l’achever plutôt qu’à le juger. Quant à la corruption, inutile d’en faire mystère : les rackets policiers sont devenus monnaie courante sur nos routes. Certains citoyens et étrangers détiennent même des preuves de transferts électroniques, effectués via Bankily ou MarSvi, directement vers les poches de ces agents véreux. Et quand leur édifice de mensonges menace de s’effondrer, la police dégaine son alibi habituel : “l’état psychologique”. Vieille recette éculée, déjà utilisée pour salir la mémoire de Souvi Oue Cheine, d’Oumar Diop, d’Abass Diallo et des martyrs de Kaédi. La même mécanique infâme pour couvrir les mêmes crimes, encore et encore. Ce système pourri, qui s’accroche à une victoire politique volée, s’exhibe désormais sans honte : violence, mensonge et corruption comme seules méthodes de gouvernement. Allah vous punira de la plus belle manière quand vous serez seuls dans vos tombes