SHEMS MAARIF - Le député mauritanien Isselkou Ould Bahah, membre du parti Tawassoul, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation préoccupante de plusieurs ressortissants mauritaniens en Tunisie, victimes d’agressions physiques et de vols en plein jour, notamment dans la capitale.

Dans une déclaration diffusée sur sa page Facebook, Ould Bahah affirme que 13 cas d’agression ont été recensés récemment. Les victimes, pour la plupart des patients mauritaniens en traitement ou leurs accompagnateurs, ont été dépouillées de leurs passeports et attaquées physiquement dans la rue, en plein jour.

Le député s’est rendu cette semaine dans le quartier Tahrir, un quartier populaire de Tunis, où il a rencontré un grand nombre de compatriotes venus lui faire part de problèmes de sécurité, d’isolement et d’absence de relais diplomatique. Selon lui, la communauté mauritanienne en Tunisie se sent abandonnée, en particulier en l’absence d’une ambassade fonctionnelle ou de représentants officiels sur place.
Ould Bahah indique avoir tenté de contacter l’ambassadeur de Mauritanie en Tunisie, actuellement en séjour en Mauritanie. Ce dernier l’a mis en relation avec le chargé d’affaires, que le député a ensuite rencontré, accompagné de plusieurs patients.

À l’issue de cette rencontre, un accord a été trouvé pour la mise en place d’un comité de suivi des incidents. Celui-ci sera composé du responsable consulaire de l’ambassade et de trois membres de la communauté mauritanienne. Il commencera à travailler dès le lendemain sur les plaintes déposées pour agressions.

Une visite du chargé d’affaires dans le quartier Tahrir est également prévue dans les prochains jours, afin d’évaluer la situation sur le terrain.

Isselkou Ould Bahah appelle par ailleurs le ministère des Affaires étrangères mauritanien, son secrétaire général ainsi que l’ambassadeur à désigner en urgence des agents pour assurer l’assistance à la communauté en Tunisie, notamment les malades.

Le député a également exhorté les autorités mauritaniennes à saisir les autorités tunisiennes au plus haut niveau, afin d’agir rapidement contre les agresseurs, en particulier ceux qui s’en sont pris à des femmes mauritaniennes malades.

Il conclut en qualifiant la situation d’extrêmement grave et urgente, et appelle à la mise en œuvre immédiate des mesures convenues, estimant que les conditions actuelles dans lesquelles vit la communauté mauritanienne en Tunisie sont inacceptables.