Sahara Médias - La Société nationale industrielle et minière (SNIM) a annoncé que la réduction des émissions de dioxyde de carbone est devenue une option stratégique pour garantir que son minerai de fer reste compétitif sur les marchés mondiaux, compte tenu de l’évolution rapide vers une économie verte et de la demande croissante de ce que l’on appelle le « fer plus propre ».

La société mauritanienne a expliqué, dans un bulletin publié par le département de la communication et de l’action sociale, que le monde s’oriente vers un renforcement des lois environnementales, par le biais de mécanismes tels que la « tarification du carbone » et le système européen d’échange de quotas d’émission (ETS), en plus du mécanisme d’ajustement aux frontières pour le carbone (CBAM), qui commencera à être appliqué de manière obligatoire d’ici 2026.

Ces mesures rendent nécessaire la minimisation de l’empreinte carbone des produits destinés à l’exportation, le calcul des émissions étant devenu un critère essentiel pour l’accès aux principaux marchés, la fixation des prix, voire l’octroi de concessions.

Selon Moulay Ismail Sidatt, responsable de la stratégie environnementale de l’entreprise, la voie vers la réduction du carbone commence par la mesure précise des émissions, l’établissement de priorités en comparant le coût et l’impact, et la sélection des initiatives qui offrent le meilleur rendement environnemental et économique.

Les initiatives envisagées comprennent l’utilisation de sources d’énergie plus propres, la rationalisation de la consommation d’électricité, la modernisation des transports et du levage, et l’amélioration de l’efficacité des équipements industriels.

L’entreprise a souligné que la réduction des émissions n’est plus une option technique, mais un pari existentiel pour ses produits sur les marchés mondiaux, ajoutant que « ce qu’il faut aujourd’hui, ce n’est pas seulement produire de l’acier, mais produire de l’acier propre, respectueux de l’environnement et répondant aux exigences de la transparence carbone, qui fait désormais partie de l’évaluation de la performance industrielle».