08-05-2025 21:45 - Quand l'intéfrité dérange plus d'un chez nous...

Souleymane Sidibé -- Quand la Gendarmerie nationale fait son travail en démantelant un réseau de trafiquants qui passaient dans les mailles du filet de la pharmacovigilance — comme on l’attend de toutes les institutions — le tribalisme s’active pour s’acharner contre celui qui la dirige.
Un corps armé, respecté, censé protéger la société, devient la cible des attaques quand il remplit simplement sa mission. Être travailleur et intègre n’est pas facile en Mauritanie. Le prix de l’honnêteté, c’est souvent l’isolement ou la calomnie.
Ainsi Honneur, comme il est écrit dans la Devise Mauritanienne, au général Mahmoud Ould Taya, dont l’engagement ne doit pas être entaché par des manœuvres communautaristes. L’usage et la vente de produits psychotropes représentent un danger croissant.
C’est aujourd’hui une problématique majeure de santé publique. Il se dit que parmi les têtes de ce réseau de malfaiteurs se trouvent un député… et un prétendu « religieux ». Voilà de quoi méditer : lorsque le politique et le religieux tombent dans l’illégalité, quelle espérance reste-t-il à la jeunesse ? Un ancien chef d’État africain disait : « Le tribalisme est plus nocif que le colonialisme ».
Il vaut certainement raison. Le tribalisme se nourrit d’un sentiment que l’humain croit naturel : l’appartenance. Et c’est justement cette illusion de légitimité qui rend sa dérive encore plus dangereuse qu’une oppression extérieure (colonialisme).
L’opinion publique doit être informée, sans détour, de cette menace contre notre société. Il s’agit d’un véritable crime contre la santé publique et contre l’avenir des jeunes. L’Etat doit rester ferme (pourvu qu’il ne soit pas lui-même enchaîné par les mêmes logiques !) face aux adeptes des logiques tribales. Le tribalisme a des effets plus destructeurs que les psychotropes.
Dans tout cela, la question qui interpelle : où sont les membres du « Front National » Mauritanien ? Ceux-là qui demandent la déchéance de nationalité de certains membres de l’hémicycle alors que ce cas de figure palpable qui anéantit à petit feu les concitoyens est là.
Souleymane Sidibé