Initiatives News -- Une foule impressionnante s’est rassemblée lundi à Nouakchott en réponse à un appel à la grève générale lancé en solidarité avec le peuple palestinien de Gaza. Commerçants, fonctionnaires, opérateurs économiques et leaders politiques ont répondu présents, exprimant leur colère face aux bombardements israéliens.

Parmi les manifestants figurait le professeur Mohamed Sidy Abeyd, fonctionnaire de l’État, qui, à l’instar de nombreux autres citoyens, brandissait le drapeau palestinien en signe de soutien. La manifestation a été marquée par des slogans dénonçant les attaques israéliennes et appelant à une action plus ferme des autorités mauritaniennes.

Les protestataires ont notamment exigé l’expulsion de l’ambassadeur des États-Unis en Mauritanie, accusant l’administration américaine d’un « silence complice » face aux violences à Gaza. « Ce silence coupable reflète l’indifférence de Washington à l’égard des souffrances du peuple gazaoui », a affirmé un manifestant.

Moulaye, un jeune trentenaire rencontré sur les lieux, a confié : « L’État hébreu n’a aucune volonté de négocier un cessez-le-feu permanent. Il ne cherche pas la paix, mais la domination. »

Des voix similaires se sont élevées du côté des chefs religieux, qui ont réitéré leur exigence d’une rupture diplomatique avec les États-Unis tant que la guerre se poursuit à Gaza.

La grève générale a coïncidé avec la reprise des activités scolaires et administratives après les vacances de Pâques, ce qui a accentué l’impact de la mobilisation dans la capitale.

Oumar El Hadj Thiam – JP

Nouakchott, 8 avril 2025