Le Wali mouçaïd du Brakna a présidé, les 18 et 19 novembre 2025, les travaux de l’atelier de restitution et de validation du rapport de diagnostic du lac d’Aleg.

La rencontre s’est déroulée en présence du Hakem d’Aleg, du Maire d’Aleg et du Président du Groupement pour le Développement Intégré. Pendant deux jours, les participants ont échangé sur les constats issus du diagnostic, notamment les pressions environnementales qui affectent le bassin versant et les solutions envisagées pour en assurer la gestion durable.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par un échange d’allocutions entre le Wali mouçaïd, le Maire d’Aleg et le Président de l’ONG ADIG, qui ont tous rappelé l’importance stratégique du lac pour les activités économiques, pastorales et agricoles de la région, ainsi que pour la sécurité alimentaire des populations riveraines.

En Mauritanie, l’Association pour le Développement Intégré du Guidimakha (ADIG) a récemment lancé une initiative visant à créer une plateforme de dialogue et d’action conjointe entre l’État, les élus, les services techniques et les communautés locales, dans le but d’améliorer la gouvernance des ressources naturelles du bassin versant du lac d’Aleg. 

Cette approche participative, inspirée du modèle français du Contrat de Rivière, cherche à instaurer un cadre de coordination permettant une gestion intégrée et une responsabilité partagée. L’initiative bénéficie de l’appui du SGP/PNUD.

Les consultations menées avec les parties prenantes ont mis en évidence l’urgence de remédier à la dégradation progressive des écosystèmes du lac, due à la surexploitation, à la pollution et à des pratiques agricoles non durables. Les participants ont souligné que le lac représente une ressource vitale pour les communautés environnantes et que toute stratégie de préservation doit tenir compte à la fois des impératifs écologiques et des besoins socio-économiques des populations.

L’ONG ADIG s’appuie sur une longue expérience en matière de gestion participative des ressources naturelles. De 2000 à 2011, elle a accompagné la GIZ dans la mise en place des Associations de Gestion Locale Collective (AGLC) au Guidimakha, renforçant ainsi la décentralisation de la gestion pastorale.

Depuis 2015, elle poursuit des actions de coopération décentralisée avec les régions de Mauritanie, en partenariat avec l’ONG française CORAIL Développement de Lyon.