(LE360 AFRIQUE) - A Nouakchott, les bus à haut niveau de service, mis en circulation en mai dernier, n’ont pu empêcher les taxis «tout droit» de continuer à transporter leurs clients d’un bout de la ville à un autre, suivant une trajectoire unique, sans détours, comme leur nom l’indique si bien. La concurrence attendra.

Quel est l’impact du nouveau programme de mobilité urbaine de Nouakchott sur le business des transporteurs informels? Nouakchott s’est dotée depuis la fin du mois de mai dernier de véhicules nouvelle génération, les bus à haut niveau de service (BHNS) circulant sur des axes routiers qui lui sont réservés.

Le prix pour un trajet est fixé à 15 ouguiyas, soit 0,38 dollar, pour ces BHNS, un tarif inférieur à ceux des taxis «tout droit» qui est de 20 ouguiyas.

Du coup, certains craignent que ce différentiel de tarif et le confort offert par le BHNS ne porte préjudice à ce type de taxi. Globalement, deux mois après la mise en service de ces bus, les chauffeurs de taxi sont rassurés.

Mohamed Samba, taximan sur l’axe Carrefour de Madrid-PK explique: «nous continuons à travailler. Nos recettes restent les mêmes, malgré l’arrivée des BHNS».

Cheikh Ahmed, conducteur tricycle, ne voit pas non plus de changement «pour l’instant, les choses se passent comme avant. Nos recettes ne sont pas impactées par les nouvelles conditions de transport urbain. Il n’y aucune perturbation de nos activités, tout est normal».

Mahmoud Abdou, taximan estime que les usagers pressés continuent à prendre le taxi «tout droit», pour éviter de perdre du temps «ceux qui préfèrent le confort et la climatisation, attendent 15 minutes pour monter dans un BHNS».

Rappelons que ces Bus à haut niveau de service (BHNS) font partie du projet de mobilité de Nouakchott, horizon 2026. Ces bus sont climatisés, rapides, confortables et spacieux, en plus d’être équipés d’écrans, de haut-parleurs, de rideaux et d’un appareil d’alerte conducteur.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)