18-06-2025 10:35 - L'Editorial du Calame : Code de l’inhospitalité ?

L'Editorial du Calame : Code de l’inhospitalité ?

Le Calame -- Y-a-t-il une véritable politique d’encouragement pour les promoteurs étrangers ? Le code des investissements, dont l’objectif est d’établir un cadre juridique et fiscal attractif pour ceux-là et dont on ne cesse de nous rabâcher les oreilles, il sert à quoi, finalement ? A-t-on vu, depuis sa promulgation, accourir de gros investisseurs dans notre pays, comme on en voit au Maroc et au Sénégal voisins ?

Que nenni ! Au contraire, malgré la fondation d’une agence destinée à leur faciliter la tâche, les candidats sont découragés. Ils ne trouvent ni accueil chaleureux ni oreille attentive. Il y a quelques mois, un investisseur étranger – qui préfère garder l’anonymat – arrivait à Nouakchott. Il envisageait la construction d’un complexe touristique en bord de mer.

Accompagné de son correspondant local, il se présenta au guichet (vraiment) unique de l’APIM pour y exposer le motif de sa visite. On lui expliqua qu’il ne pouvait être aidé qu’en aval, pas en amont ; c’est-à-dire… lorsque son projet aurait vu le jour ! Un terrain pour son projet ? En cette quête expédiée, par la direction du Tourisme, au ministère du Patrimoine de l’État, il n’y fut pas plus le bienvenu.

Et ainsi démoralisé, le voilà embarqué pour Dakar… où il est reçu, le même jour, à bras ouverts par deux ministres ! L’un d’eux lui rend même visite à l’hôtel et lui promet que rien ne serait épargné pour que tous ses projets voient le jour…

« L’hospitalité mauritanienne, qu’en reste-t-il ? », s’interrogeait un certain Mohamed Hademine, il y a une dizaine de jours, sur CRIDEM. Flûte ! Quelqu’un l’aurait-elle vendue à nos voisins ?

Ahmed Ould Cheikh





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Commentaires (1)

  • ouldsidialy (H) 18/06/2025 11:59 X

    1) Il y a du vrai et on comprend la préoccupation du journaliste. Mais quand on regarde de plus près ceux qui se présentent au guichet Mauritanie en tant qu' " investisseurs"; on est frappé par la proportion de gens venus pour profiter d'un " un coup" à se faire" en "one shot" , de gens qui n'ont rien à vendre ni à acheter, mais essaye de matricer un projet pour le revendre, ainsi que les transitaires fiscaux etc. Sans compter les plus nombreux, qui offrent une assistance logistique et technique pour les auto- escroqueries que les mauritaniens trouvent eux-mêmes pour leur pays.

    2) L' essoreuse restauration- tourisme est certainement une bonne porte d'entrée d'argent frais étranger, quand celui-ci ne comporte pas d'endettement arrière. La question est complexe. L' argent noir passe à la couleur grise clair par des investissements légaux, créateurs d'emplois et profitables pour l'économie . Les activités de tourisme en font partie. Les pays à développement retardé ou intermédiaire ont réussis depuis 30 ans à capter une partie de cette richesse. Cette phase économique, profitait beaucoup aux pays développés. Cela c'est donc fait au détriment des pays les plus développés. Leurs économies ne bénéficient plus que des services lors de la phase du passage de l'argent gris à celui d'argent intégrable à la finance ordinaire.

    3) De nos jours la concurrence est rude. L'argent a tendance à s'établir au plus près de l'endroit où il a pu réintégrer la finance officielle. L'argent blanchi trouve de nos jours, résidence valable et à durée indéterminée dans des pays peu développés alors qu'il avait vocation à toujours abonder les finances des pays les plus développés. Les pressions qu'exercent les pays développés sur le blanchiment de l'argent ne sont pas étrangères à cette évolution. Quel sont les bons choix pour un pays comme la Mauritanie en matière d'investissement touristique? difficile de répondre.