18-06-2025 07:00 - Maroc: 1er projet éolien offshore de 1 000 MW près d’Essaouira

Maroc: 1er projet éolien offshore de 1 000 MW près d’Essaouira

Apanews -- Le premier projet éolien offshore de 1 000 MW que lance le Maroc s’inscrit dans la stratégie nationale du pays visant à garantir que plus de 52 % de son mix électrique provienne de sources renouvelables d’ici 2030.

Le Maroc a officiellement annoncé son premier projet de parc éolien offshore d’une capacité de 1 000 mégawatts, qui sera construit près d’Essaouira. L’initiative a été dévoilée le 10 juin à Nice, lors de la Journée méditerranéenne de la Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3).

Ce projet fait partie des premiers investissements financés par le Partenariat Bleu Méditerranéen (PBM), un fonds multi-donateurs créé pour soutenir une économie bleue durable dans le sud de la Méditerranée et en mer Rouge. La construction du parc éolien, dont le début est prévu d’ici 2029, constituera le premier projet éolien offshore du Maroc.

« Ce projet s’inscrit dans une dynamique qui allie indépendance énergétique, attractivité industrielle et compétitivité économique », a déclaré Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale du pays visant à garantir que plus de 52 % de son mix électrique provienne de sources renouvelables d’ici 2030.

La côte d’Essaouira a été spécifiquement choisie pour ses vents marins forts et constants, avec des vitesses moyennes atteignant 11 mètres par seconde. Ces conditions rendent la zone particulièrement adaptée au développement de l’éolien offshore et assurent une rentabilité technique favorable pour la production d’électricité.

Le MBP, qui finance les études de faisabilité et l’assistance technique du projet, dispose désormais de 22 millions d’euros de fonds disponibles. L’Espagne a récemment signé un engagement de 8,5 millions d’euros en faveur du partenariat, rejoignant ainsi la Suède, l’Allemagne, la France et l’Union européenne comme contributeurs.

Outre le projet éolien marocain, deux autres initiatives ont été sélectionnées pour cette première phase de financement du MBP. En Jordanie, un projet permettra de restaurer l’oasis d’Ayla, dans le golfe d’Aqaba, en régénérant un écosystème corallien et en mettant en œuvre un système de stockage thermique (TES). La couverture corallienne devrait augmenter de 240 %, tandis que le système TES permettra d’économiser plus de 1 million 200 000 kilowattheures (kWh) par an.

En Égypte, une station d’épuration à Alexandrie-Est, dont la mise en service est prévue d’ici 2028, traitera 300 000 mètres cubes d’eaux usées par jour. Cette installation bénéficiera à 1,5 million de personnes et réduira directement la pollution marine.

Cette annonce intervient alors que le secteur mondial de l’éolien offshore connaît une expansion rapide . Selon Rystad Energy, la capacité éolienne offshore mondiale devrait augmenter de 19 gigawatts en 2025.

Le Maroc rejoint désormais ce marché mondial en pleine croissance, encourageant potentiellement d’autres pays méditerranéens à poursuivre des initiatives similaires.

Depuis la première déclaration ministérielle sur l’économie bleue durable en 2015, l’Union pour la Méditerranée (UpM) a mobilisé plus de 500 millions d’euros pour plus de 250 projets régionaux.

MK/Sf/ac/APA




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Source : Apanews
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Commentaires (1)

  • ouldsidialy (H) 18/06/2025 19:39 X

    waw, c'est bien. C'est un projet considérable . 1 GW de puissance installée, si je comprend bien, ce n'est pas rien et même si c'est 1000 MW/heure, cela reste de la grosse production aussi. 1) Il s'agit bien d'un vrai projet ! Car ce sont les marocains qui le disent et les marocains font la différence entre un projet et autre chose. Ce ne sont pas des mauritaniens avec leurs " projets" et "potentiels".

    2) on voit sur internet, que déjà en 2007, les marocains avaient réalisé 60 MW et il y a peu 270 MW, sur la même cote favorable. Ensuite la conformation des acteurs étrangers est crédible. On voit des Etats européens qui sont en appui, à visage découvert, d'entreprises nationales qui ont quelque chose à vendre. Les entreprises françaises par exemple, ont de solides offres dans l'éolien tant en expertise, expérience qu'en produits. On n'est pas dans du matriçage " de projet" à partir d'industries non indéfiées et non identifiables, pour des intérêts flous. A la façon des escrocs de CWP global et leur projet AMAN.

    3) Ensuite, on est dans de la production direct d'électricité( tout simplement) pour un marché domestique cohérent avec les volumes et non pas dans de la production de vecteurs énergétiques par de l'électricité; destinée à des illusions d'exportations. Il ne s'agit pas d'une néo industrie ex nihilo.

    4) Les marocains ne se lancent pas dans la production d'électricité pour faire de l'ammoniac en masse. Ils pourraient le faire dans l'absolu, car ils ont une VRAIE agriculture et l'ammoniac c'est aussi de l'engrais. Sauf qu'ils ne sont pas idiots à faire de l'ammoniac alors qu'ils ont des phosphates. Pendant que d'autres ont du gaz pour faire de l'ammoniac mais se laissent à l'idée d'en faire à partir de l'hydrogène

    5) Bonne chance au Maroc, dans ses projets de production d'électricité éolienne ou solaire. La partie n'est pas gagnée d'avance et les marocains le savent. L'intégration au réseau classique n'est pas simple, cela reste couteux et fragile. Même pour un marché de 35 millions d'habitants, quand on ne peut pas se délester ou se recharger sur un voisin. Hélas, ce sont les difficultés de communication avec l'Algérie qui ne permettent pas ce genre d'intégration et qui sont même une des causes qui obligent le Maroc à faire le sacrifice de certains investissements, un peu prématurément.