11-03-2022 18:03 - Crise alimentaire à la mi-2022 ?

Le Calame - Citant les résultats du « Cadre harmonisé », madame Kinday Samba, représentante du Programme Alimentaire Mondial (PAM) auprès du coordinateur-résident du Système des Nations Unies en Mauritanie, a estimé que « plus de 660.000 personnes auront à affronter une crise alimentaire à la mi-2022, soit une hausse de 37 % par rapport à 2021.
Trente-trois moughataas devraient être particulièrement touchées ». Madame Kinday s’exprimait lors des travaux d'un atelier sur la restitution de l’état des lieux du mécanisme national de la gestion des crises et de l’action humanitaire, organisé par le commissariat aux Droits de l’Homme à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, avec la collaboration du Système des Nations Unies en Mauritanie.
L’atelier permet de faire l’état des lieux et de promouvoir un consensus sur les recommandations- clés. Appuyé sur l’approche Nexus, il définit certaines informations importantes.
« Toutes ces indications », relevait la représentante du PAM, « mettent en exergue la nécessité de s’organiser de manière optimale pour des réponses humanitaires plus efficaces et efficientes ». Elle avait auparavant indiqué que la pluviométrie de la campagne 2021 avait été défavorable au développement normal des cultures, causant une carence généralisée de pâturages.
Et de souligner : « le déficit pluviométrique a hypothéqué la culture sous pluie, tandis que d’autres facteurs amplifiaient l’impact de la sécheresse : principalement les conséquences socio-économiques de la crise COVID-19 et l’inflation des prix des denrées alimentaires de base ».
Dans son discours d'ouverture des travaux, le commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, monsieur Cheikh Ahmedou ould Ahmed Salem ould Sidi indiquait pour sa part que l’action sociale devient de plus en plus difficile compte-tenu des besoins qui dépassent de loin l'offre internationale.
« Pour faire face aux risques dus aux catastrophes de plus en plus nombreuses », relevait-il, « il est important d’améliorer l’efficacité des responsables nationaux dans la gestion de ces situations. Il faut mettre en place une réglementation, des stratégies et des politiques complémentaires ».
Et de préciser à cet égard : « Les différents secteurs impliqués ont manifesté leur adhésion à l’idée de fixer un cadre national renforcé permettant la gestion des chevauchements de manière plus efficace. […]
Tous les acteurs de l’action sociale, départements ministériels et ONG, ont un rôle important à jouer dans la mise en place d’une vision stratégique assurant une coordination globale et pérenne ».