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Video. En présence du Ministre de la Culture et dans sa 16ème symphonie littéraire, « Traversées Mauritanides » va faire danser les mots [PhotoReportage]
L'Authentique -- Ça y est, c’est parti ! Le Festival « Traversées Mauritanides », dans sa 16ème édition, entame sa semaine littéraire en présence d’une bonne douzaine d’écrivains venus pour la plupart d’Europe. Le coup d’envoi de cette édition placée sous le thème « danser la littérature » a été donné ce lundi 1er décembre 2025 par le Ministre de la Culture, Dr. Houssein Ould Meddou, au Musée National de Nouakchott.
Pendant une semaine, du 1er au 7 décembre 2025, le Festival « Traversées Mauritanides » va tenir le haut du pavé de l’actualité culturelle en Mauritanie. Au regard des partenaires de plus en plus nombreux à s’ancrer sur l’un des festivals les plus réguliers à Nouakchott, « Traversées Mauritanides » prouve, à travers ses 16 bougies soufflées, qu’elle a atteint l’âge de la maturité.
C’est ce que le Directeur du festival, Moussa Diallo dit Bios, a bien rappelé lors de son intervention à l’ouverture de l’évènement, ce lundi 1er décembre au Musée National.
Donnant le coup d’envoi de cette rencontre intellectuelle de haut niveau, le Ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Dr. Houssein Ould Meddou, a souligné l’importance de la culture dans la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
Il a cité dans ce cadre le festival « Traversées Mauritanides » comme l’un des ponts qui a permis, tout au long de ces seize années, de jeter des passerelles entre les communautés, les langues et les cultures, consolidant ainsi l’image d’une Mauritanie plurielle et arc-en-ciel.
Le démarrage du festival « Traversées Mauritanides » a été marqué comme toutes les années par une table-ronde en Arabe, signe d’ouverture, de tolérance et de complémentarité entre les deux langues phares du pays.
Animé par le Dr. Mouad Cheikh Sidi Abdallah, Directeur de l’Institut Pédagogique National, la table-ronde sur le thème « Ecrire en temps de crise : cas de la Palestine. Que peut la littérature », a été animé par Dr. Tarba Amar, professeur d’Histoire à l’Université de Nouakchott, Mohamed Abdallahi Bellil, Président de l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption, Cheikh Nouh, poète et écrivain, Dr. Mohamed Lemine, professeur à l’Université de Nouakchott.
Un public distingué a assisté à cette séance, des diplomates notamment français avec le directeur de l’Institut Français de Mauritanie, des représentants des Alliances françaises, quelques distinguées figures du Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, d’anciens ministres, des passionnés de musique et de littérature, mais aussi beaucoup de jeunes et des étudiants.
Une constellation d’écrivains invités
Sur la liste des écrivains étrangers qui vont danser avec la littérature à Nouakchott, Hemley Boum (France), lauréate 2025 du Prix des Cinq Continents, Guillaume Jan-France (France), écrivain et voyagiste, Marc Alexandre (France), poète slameur, Serge Basso (France), écrivain et poète, Pascal Paradou (France), adjoint au directeur de RFI en charge des opérations culturelles et de la Francophonie, Anne Sophie Stefanini (France), romancière et éditrice, Raphaël Red (Allemagne), romancier, Frieda Ekoto (Etats-Unis), professeur à l’Université du Michigan et écrivaine, Marième Derwich (Franco-mauritanienne) écrivaine.
A ces auteurs venus d’Outre-mer, vont se joindre les écrivains mauritaniens ou résidant en Mauritanie, Intagrist El Ansari, écrivain originaire du Nord du Mali, Pr. Mamadou Kalidou Bâ, écrivain et professeur de littérature à l’Université de Nouakchott, MBareck Ould Beyrouk, romancier, Diouldé Ndiaye, ancien professeur, inspecteur de l’enseignement et écrivain, Khadijetou Sall, Assistante sociale et romancière, Idoumou Mohamed Lemine, professeur de littérature à l’Université de Nouakchott, écrivain.
Il y a aussi Dr. Tarba Mint Amar, professeur d’Histoire à l’Université de Nouakchott, écrivaine, Cheikh Nouh, poète, romancier et traducteur, Salihina Moussa Konaté, poète et écrivain, Moussa Samba Sy, journaliste et écrivain, Saidou Abdoulaye Bâ, ancien de la santé et romancier, Abdoulaye Sow dit Njaparta, anthropologue, spécialiste en musique, auteur de plusieurs ouvrages, Mohamed Ould Bouleiba, professeur de littératures à l’Université de Nouakchott, auteur de plusieurs livres.
Des thématiques variées et diversifiées
Autour du thème central, plusieurs autres thèmes seront abordés durant cette semaine de « Traversées Mauritanides ». Au rythme de deux tables-rondes et conférence, le monde littéraire à Nouakchott aura assez de matière pour cogiter.
En effet, il sera question durant les jours à venir, de beaucoup de réflexion et de beaucoup de questionnements, comme par exemple, « la littérature peut-elle être une thérapie ? », « la littérature, une voie de liberté ou de transmission sociale ? », « la littérature, un champ d’errances ou d’exubérance ? », « Que peut-on demander à l’écriture, à la littérature ? », « Les prix littéraires : des distinctions à pièges ou pour l’excellence ? »
Des tables-rondes aussi avec fortes affirmations, à appuyer ou à réfuter. Exemple « l’écriture est une musique », mais aussi des dualités « écrire et éditer en ou sur l’Afrique : enjeux et perspectives ».
En attendant de se fortifier le cerveau pour prendre part à toutes ces grandes joutes oratoires, entraînez-vous aussi à danser sur la musique des mots.
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Cheikh Aïdara