LE SOIR - La justice voudrait auditionner ce diplomate suspecté de corruption active dans le dossier du Qatargate. Brandissant son immunité, il n’a jamais répondu aux convocations du juge d’instruction. Il a été inculpé de corruption et blanchiment. L’ambassadeur mauritanien Abdellahi Kebd, autrefois installé à Bruxelles, a été muté au Japon.

L’enquête judiciaire sur le Qatargate n’est pas qu’un dossier d’ingérence et de corruption présumées, elle est aussi, pour les magistrats qui la pilotent, un exercice diplomatique de haute volée. 

Il leur a fallu composer avec l’immunité parlementaire des eurodéputés qu’ils voudraient voir renvoyés devant le tribunal (lire par ailleurs) autant qu’avec celle, diplomatique cette fois, de deux ambassadeurs mis en cause : Abderrahim Atmoun, alors représentant du Maroc en Pologne et Abdellahi Kebd, qui jusqu’il y a peu, défendait les intérêts de la Mauritanie auprès de l’Union européenne.