LE360 AFRIQUE - Le gouvernement a débloqué en janvier dernier 5,7 milliards d’ouguiyas pour moderniser la ville de Nouakchott. Mahjouba Habib, conseillère à la primature et chargée du suivi, revient dans cet entretien avec force de détails sur les avancées des projets composant ce vaste chantier.

Le président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a lancé un programme de réhabilitation et de modernisation de la ville de Nouakchott pour une enveloppe globale de 5,7 milliards de MRU, en janvier 2025.

Il vise à améliorer les conditions de vie des populations grâce à la rénovation des infrastructures urbaines liées à la fourniture des services de base: eau potable, électricité, routes, éducation, santé...

Plusieurs axes routiers ont été réhabilités et d'autres ont été bitumés.

Mahjouba Habib, conseillère à la primature, chargée du suivi de la mise en œuvre de l’ambitieux programme, détaille au micro du Le360 Afrique les avancées du chantier. «Aujourd’hui, nous sommes déjà à 80% d’exécution du programme. Pour les délais consommés en termes de marchés, nous sommes à 66%», assure-t-elle.

Elle rappelle les sept composantes du programme «l’éducation, avec la construction de 500 nouvelles salles de classes et la réhabilitation de 120 écoles. Sur ce volet éducation, nous sommes à 80% de réalisation alors que celui de la santé est à seulement 50%. A terme, la capitale sera dotée de 28 centres de santé entre nouveaux, transformation et extension. L’ensemble des ces établissements seront dotés de tout l’équipement et le personnel nécessaire».

Pour le volet hydraulique, la responsable du suivi annonce la réhabilitation de plusieurs stations de pompage, ce qui permettra à la capitale de profiter à la fois de l’eau potable de Aftout Essahili (fleuve Sénégal) et de la nappe phréatique d’Idini (située à une soixantaine de kilomètres).

Pour rappel, ce programme est articulé autour de huit principaux axes qui devraient donner une allure plus moderne à cette ville de 1,5 million d’habitants: routes (1,68 milliard), éducation nationale (866 millions), santé (941 millions), eau potable et assainissement (764 million), éclairage public (526 millions), développement durable (56 millions), jeunesse et sports (210 millions) et un volet consacré à la culture.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)