Shems Maarif -- Selon des sources judiciaires, le juge d’instruction chargé du dossier des comprimés hallucinogènes a décidé de mettre fin aux poursuites visant douze personnes mises en cause. Cette décision signifie leur libération immédiate, sauf en cas d’appel du parquet.

Dans son ordonnance, le magistrat a estimé qu’il n’y avait « pas lieu à poursuivre » les prévenus suivants :

1. Ahmedou Ould Ahmed Bey

2. Moulaye El Hassan Mohamed Abdrahmane Zeine

3. Mohamed Rabah Ali Bilal

4. Idoumou El Hassan Ibrahim Sy

5. Elmoustapha Abdallah Gaye

6. Abdallah Mohamed, dit Dallahi

7. El Hafedh Ould Abdrahmane

8. Tourad Ould Betah

9. Saadbouh Ould Betah

10. Ousmane Kane

11. Habiballah Mohameden El Kori

12. Mohamed El Moustapha Ali Abdi

Cette décision intervient après une série de développements judiciaires dans une affaire qui a fortement marqué l’opinion publique en Mauritanie. En mai 2025, le juge d’instruction avait initialement placé 18 suspects sous contrôle judiciaire et 11 autres en détention provisoire.

Le parquet général avait ensuite interjeté appel, ce qui avait conduit la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Nouakchott à ordonner l’incarcération de six nouveaux prévenus qui étaient jusque-là sous contrôle judiciaire.

La même chambre avait imposé aux autres accusés non incarcérés le versement d’une caution de cinq millions d’ouguiyas anciennes chacun.

Pour rappel, la gendarmerie nationale avait déféré 32 suspects dans le cadre de cette affaire. Trente d’entre eux avaient comparu devant le procureur le 14 mai 2025, tandis que deux demeuraient en fuite.

Le parquet avait ensuite transmis le dossier au pôle d’instruction spécialisé dans les crimes liés aux stupéfiants, en demandant la détention préventive de 29 personnes, en raison de la gravité des faits et de la solidité des preuves de leur implication. Deux mandats d’arrêt avaient également été émis.