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La ministre de l’éducation : « l’enseignement en Afrique doit être exclusivement financé par les ressources du continent »
Sahara Médias -- La ministre de l’Éducation et de la Réforme du système éducatif, Houda Babah, a déclaré que l’éducation dans les pays africains ne peut pas dépendre des financements extérieurs, mais doit plutôt tirer le meilleur parti des richesses africaines et les orienter vers le développement humain et l’éducation en particulier.
La ministre s’exprimait lors de son intervention à la séance d’ouverture du Forum africain périodique sur l’éducation, qui s’est tenu à Accra, sous le thème : « renforcer la résilience des systèmes éducatifs en Afrique, aller de l’avant pour éliminer la pauvreté de l’apprentissage d’ici 2035, en formant des compétences éduquées et qualifiées au service du continent africain ».
La ministre a souligné que la mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Nouakchott, en particulier en ce qui concerne le financement de l’éducation, nécessite la mise en place de mécanismes de financement innovants et la mobilisation de ressources durables, ainsi que le renforcement des principes de bonne gouvernance.
Elle a expliqué que la multiplicité des financements extérieurs n’avait pas l’effet escompté si elle n’était pas coordonnée de manière à garantir sa cohérence avec les priorités nationales, appelant à la mise en place de mécanismes de financement basés sur les résultats.
La ministre a annoncé que la Mauritanie adopterait à partir de 2026 un système de budgétisation par programmes, fondé sur des programmes reflétant les politiques publiques et mis en œuvre à travers des activités spécifiques dont les résultats sont mesurés à l’aide d’indicateurs de performance clairs, ce qui renforcera l’efficacité et la transparence des dépenses.
Elle a également souligné que les pays africains sont confrontés à un déficit annuel estimé à 77 milliards de dollars pour atteindre leurs objectifs fondamentaux dans le domaine de l’éducation, affirmant que le véritable enjeu réside dans la rationalisation de la gestion et la garantie de la transparence dans l’utilisation des ressources.