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30-09-2025

05:00

ÉDITO – Beaucoup d’eau sous les ponts!

LA DÉPÊCHE - En inaugurant la station de filtration de Beni Naaji et en lançant l’extension des installations côtières d’Aftout, le président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, n’a pas simplement ouvert de nouveaux robinets. 

Il a, une fois de plus, réaffirmé sa vision politique : celle d’un État qui subvient aux besoins des populations, qui investit dans l’essentiel, là où la population l’attend sur ses droits fondamentaux. Et l’eau est source de vie (Coran). L’eau n’est pas un luxe. C’est est un levier de développement, un garant de santé publique, un outil de stabilité sociale.

Dans un pays où les enjeux d’accès à l’eau potable sont à la fois sanitaires, sociaux et économiques, chaque pas vers une extension plus équitable et plus fiable est une avancée vers plus de dignité pour les citoyens, vers plus de consécration de leur bien-être.

L’infrastructure inaugurée à Beni Naaji –annoncée il y a un an par le premier Ministre devant les élus- permettra de produire jusqu’à 240 000 m³/jour d’eau traitée, de quoi répondre aux besoins de milliers de foyers, tout en réduisant les effets néfastes des eaux turbides pendant la saison des pluies. L’extension du réseau côtier d’Aftout, quant à elle, augmentera de 50 % la capacité de distribution vers Nouakchott. Selon les techniciens cela pourrait résorber sa soif jusqu’en 2035.

Mais au-delà des chiffres et des tuyaux, ces projets traduisent une philosophie de gouvernance : l’attention portée aux besoins réels des populations, même dans les zones éloignées des centres de décision. En se rendant personnellement sur place, à Keur Macène, le Président envoie un message clair : le développement n’est pas un privilège réservé à la capitale, mais un droit pour chaque portion du territoire.

Le financement de ces projets, assuré en partie par la coopération internationale (notamment avec la France pour 300 millions d’euros), témoigne également d’une capacité à mobiliser des partenaires autour d’une vision nationale cohérente. Une vision où l’État investit dans les infrastructures de base pour transformer durablement les conditions de vie.

Dans un contexte régional marqué par les défis du changement climatique, de la pression démographique et des tensions sur les ressources naturelles, sécuriser l’accès à l’eau, c’est aussi anticiper les crises, prévenir les conflits, et renforcer le contrat social.

L’eau, on l’oublie parfois, n’est pas qu’une ressource : c’est un vecteur de justice sociale, de paix civile et de légitimité politique. En plaçant cet enjeu au cœur de son action, le Président Ghazouani ancre sa gouvernance dans le concret, dans le quotidien, dans le durable. Une Justice sociale qu’il veut étoffer à travers la création de Taazour même si cette dernière n’est pas toujours aux rendez-vous déterminants pour lui.

J.D





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