Shems Maarif -- Leprocès du journaliste Mohamed Chinguitti se poursuit sous haute attention médiatique. Depuis plusieurs jours, la salle d’audience du tribunal ne désemplit pas : avocats, personnalités politiques et médias suivent de près une affaire devenue emblématique du débat sur la liberté d’expression en Mauritanie.

Au cœur des débats : la question du droit à la parole critique. Face à la cour, 14 avocats défendent avec ténacité le journaliste poursuivi pour ses prises de position jugées dérangeantes par certains cercles de pouvoir. Le collectif rejette fermement toute tentative de criminalisation de l’opinion, dénonçant l’instrumentalisation de la justice et l’arbitraire dans le traitement des dossiers sensibles.

« C’est la liberté d’expression qu’on juge ici », affirment les avocats, pointant du doigt ce qu’ils considèrent comme une tentative de museler la presse libre.

Dans les travées du tribunal, une question s’impose : la justice choisira-t-elle de punir la parole libre pendant que le silence face à la corruption continue d’être récompensé ?

Le verdict attendu dans les prochains jours est d’ores et déjà perçu comme un test pour l’indépendance de la justice mauritanienne.