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Débat enflammé sur les réseaux après la sortie d’un député INSAF sur la Constitution
Shems Maarif -
À peine la feuille de route du dialogue national dévoilée, un député du parti majoritaire INSAF a déclenché une vive controverse en publiant sur sa page Facebook un message succinct mais lourd de sens :
« La Constitution doit être révisée ».
Ce post, publié dans la foulée de la présentation du cadre du dialogue national, a immédiatement suscité des réactions en chaîne. Pour de nombreux internautes et observateurs, cet appel à une révision constitutionnelle cache à peine une volonté d’ouvrir la voie à un troisième, voire un quatrième mandat présidentiel, en remettant en question les articles limitant le nombre de mandats à deux.
Sur les réseaux sociaux, le débat s’est rapidement enflammé. Les uns dénoncent une manœuvre politique déguisée, estimant que toute tentative de modification des verrous constitutionnels sur les mandats serait une ligne rouge à ne pas franchir.
D’autres, plus discrets mais tout aussi mobilisés, considèrent au contraire qu’un dialogue national doit permettre d’aborder tous les sujets, sans tabou, y compris les plus sensibles.
Dans ce contexte tendu, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée, ni de la part du parti INSAF, ni du gouvernement. Mais la publication du député continue d’alimenter les conversations et de raviver une question qui, depuis plusieurs années, plane régulièrement sur la scène politique nationale : celle de la limitation du pouvoir présidentiel dans le temps.
Alors que les travaux du dialogue national s’ouvrent à peine, cette sortie vient rappeler à quel point la question constitutionnelle reste un terrain hautement inflammable.
Face à la polémique, le député a réagi sur sa page Facebook pour tenter d’apaiser les tensions. Il écrit :
« Personne ne pourra trouver ne serait-ce qu’un mot ou un nom me concernant dans une quelconque liste, malgré le fait que j’aie dirigé de nombreuses manifestations et participé à d’autres.
On ne pourra trouver aucun élément prouvant que j’ai soutenu un troisième mandat durant la décennie passée…
J’ai toujours été modéré et je soutiens ce vers quoi tend la majorité du peuple.
Que Dieu nous accorde le succès. »
Une mise au point qui, pour l’instant, n’a pas suffi à calmer les soupçons ni à éteindre le débat.