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05-05-2025

10:10

Sidi Ould Tah : La clé des defis de la BAD

Le Rénovateur Quotidien - Porté par un parcours académique prestigieux, des soutiens stratégiques et une vision ambitieuse, Sidi Ould Tah s’impose comme un candidat incontournable à la tête de la Banque africaine de développement.

Né à Mederdra, en Mauritanie, Sidi Ould Tah entame son parcours universitaire à l’Université de Nouakchott, où il obtient une licence en économie. Très tôt, il se distingue par son sérieux académique et sa capacité à allier rigueur intellectuelle et ambition continentale.

Il poursuit ensuite ses études en France, décrochant un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) à l’Université Paris VII, avant de soutenir un doctorat en économie à l’Université de Nice-Sophia Antipolis.

Sa formation est enrichie par des programmes exécutifs de haut niveau à la Harvard Kennedy School (États-Unis), à la London Business School (Royaume-Uni) et au Swiss Finance Institute (Suisse), confirmant son ouverture sur les grands enjeux économiques mondiaux. Un bâtisseur au service des institutions panafricaines.

Avant de diriger la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) à partir de 2015, Sidi Ould Tah a occupé plusieurs postes stratégiques en Mauritanie. Il a notamment été ministre des Affaires économiques et du Développement, conseiller à la présidence et membre du conseil général de la Banque centrale.

À la BADEA, il mène une réforme en profondeur : le capital de l’institution est triplé, les engagements annuels atteignent un record historique de 2,2 milliards de dollars en 2023, et la banque élargit significativement son empreinte sur le continent. Son action est saluée comme un modèle de transformation institutionnelle.

Une vision audacieuse pour repositionner la BAD

Dans une récente interview accordée à Jeune Afrique, Sidi Ould Tah détaille sa vision pour la Banque africaine de développement. Elle repose sur quatre piliers fondamentaux : le financement d’infrastructures régionales intégratrices, la promotion de l’inclusion financière, le soutien à l’entrepreneuriat — en particulier celui des jeunes —, et l’accélération de la transition vers un développement durable.

Pour lui, la BAD doit devenir un véritable catalyseur de souveraineté économique africaine, en misant sur des investissements structurants, l’innovation technologique et la solidarité interrégionale.

Une candidature portée par une dynamique nationale

La candidature de Sidi Ould Tah à la présidence de la BAD est suivie de très près en Mauritanie. Dans les cercles intellectuels, médiatiques et financiers, elle suscite un engouement palpable. Son nom revient régulièrement dans les débats d’experts, les éditoriaux de presse et les discussions dans les salons de Nouakchott.

Pour beaucoup, son accession à la tête de la BAD serait une consécration nationale autant qu’un signal fort en faveur d’un leadership africain compétent et visionnaire.Des soutiens stratégiques et un profil de rassembleur. Porté par l’appui déterminé du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Sidi Ould Tah bénéficie également de soutiens diplomatiques solides, notamment en Afrique du Nord, au Sahel et dans les pays du Golfe.

Son profil technique, son expérience internationale et sa connaissance des rouages du financement du développement suscitent le respect de nombreuses figures influentes, telles que Frannie Leautier, ancienne vice-présidente de la Banque mondiale et de la BAD, qui saluent sa capacité à fédérer autour de projets concrets.

Un homme prêt à gravir les marches de la BAD

Homme des institutions, fin connaisseur des mécanismes de gouvernance, habitué à gravir les échelons des grandes organisations, Sidi Ould Tah semble aujourd’hui prêt à franchir une nouvelle étape : celle de la présidence de la Banque africaine de développement.

L’élection du 29 mai prochain pourrait bien sceller le destin d’un homme dont le parcours personnel reflète les aspirations profondes d’un continent en quête d’autonomie économique et de leadership éclairé.







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