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Adrar : les résidents permanents de Oued Seguelil interpellent le président de la République
Adrar-Info - Compte tenu de la dégradation continue-depuis des décennies- de nos conditions de vie, en raison du manque de pluie suffisante, de la salinité des puits, de la cherté de la vie , de la marginalisation par les pouvoirs publics et des conséquences de la covid 19, nous ; résidents permanents des oasis de Oued Seguelil, n’avons plus d’autre choix; que nous adresser directement à votre excellence, vous implorant d’instruire votre gouvernement à intervenir pour sauver, ce qui peut l’encore être de nos palmeraies et nos vies.
Vous n’êtes pas sans ignorer, excellence, monsieur le président, que nous, les 2800 résidents permanents des oasis de Hamdoune, Oum Rjal, Hajra El Beidha, Rag El Vitna, Tweiwirit, Jalla, Ezmeila, Manchidek,Lemreivig, Anefig, ne devons notre vie, qu’aux fruits que nous récoltons de nos palmeraies privées.
Lesquels se comptent par centaines. Chaque palmeraie exigeant, pas moins de 3 à 4 puits traditionnels coutant saisonnièrement 1 à 2 millions d’Ouguiyas par maintenance.
Or, il s’avère que depuis des décennies, la rareté des pluies, qui a engendré le tarissement et/ou la salinité des puits traditionnels, l’exode vers les centres urbains des jeunes, l’extinction des personnes âgées expertes des entretiens et maintenance des palmeraies, le manque d’autres activités génératrices de revenus, la cherté continue des moyens et produits sur le marché et la marginalisation dont nous sommes victimes de la part des pouvoirs publics (privation du projet d’électricité oasien ) ont dégradé de façon quasi devenue- insupportable , nos conditions de vie quotidiennes.
Si nous apprécions, à sa juste valeur, la construction en 2019, du barrage de Seguelil et sommes conscients de son intérêt, quant à l’amélioration et le développement futurs des oasis le long des 25 km du Oued , depuis la ville d’Atar jusqu’à Ain Ehel Taya, il n’en demeure pas moins, que ce barrage n’a –jusqu’ici- été d’aucune utilité, en raison du manque de pluie.
Aussi, comprenez-vous, excellence, Monsieur le président, combien notre patrimoine en palmeraie dont les deux tiers se sont disséminés ces vingt dernières années, et notre propre vie menacée par le même sort, nécessitent une attention particulière de votre part, à l’instar des autres contrées du pays.
Cette attention gagnerait à se traduire par une intervention secouriste de sauvetage rapide se concrétisant par :
- Le forage par le département étatique concerné, de certains puits profonds alimentés par du solaire.
- L’autorisation aux propriétaires de palmeraies, qui en ont les moyens, d’approfondir par voie de foreuses industrielles, leurs puits traditionnels pour lesquels ils ne cessent de dépenser saisonnièrement des millions d’Ouguiyas, sans rendement convenant.
Certains, que vous accorderez à notre requête toute la diligence qui vous habite, veuillez agréer Excellence Monsieur le président, l’expression de nos remerciements distingués et sincères.
Source : Adrar.info
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