Cridem

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29-11-2013

15:25

Figures historiques : Hommage à Hamdi Mouknass

Bonjour,
Effectivement Hamdi a été un grand chef de notre diplomatie et, surtout, qui l'a dirigé pour la plus longue période. Grosso modo de 1968 à 1978. Affirmatif, qu'après le coup d'etat de juillet 1978, il est rentré dès la réouverture de l'aéroport de Nouakchott pour se constituer prisonnier.

J'ai appris après qu'il a ramené un chêque de khartoum, aide des Chinois. Le Comité Militaire de Redressement National l'a autorisé d'aller à Paris soigner une maladie grave. Et à chaque fois il retournait.

Mieux, à mon avis, son retour en juillet 1978 a crédibilisé le coup d'Etat en montrant quentre eux les mauritaniens se faisaient confiance à la dernière limite (depuis lors malheureusement beaucoup de sueurs et de sang ont coulé...). Bref, mais "père de la diplomatie", ce titre est partagé avec d'autres pères, notamment:

cheïkhna O. Mohamed Laghdaf qui l'a été à deux reprises et qui a fait profiter le pays, en 1978, de son expérience et de son carnet d'adresse; Wane birane Mamadou le polyglotte brillant et mesuré qui à dirigé notre diplomatie de 1966 à la fin de 1967.

Et qui a été à l'origine de la coupure des relations en juin 1967 avec les USA et la grande Bretagne, parce que dit-il le 9 juin au Président, téléphoniquement à partir de Paris, "... parce que nous n'avons rien d'autre à offrir à nos frères..." (témoignage du chargé d'affaires et futur brillant ambassadeur Ahmed ould Mennaya) Birane a essayé de dépoussiérer le dossier "Aftout Sahli" avec les allemands. Les français ne l'ont pas pardonné. Enfin!

Et Sidi Mohamed Déyine a été un grand chef de la diplomatie, après avoir été un grand Moudir d'école et un grand ministre de l'intérieur. Il n'en reste pas moins que Hamdi était courtois, discret, élégant et habité par l'intéret national en raison de sa jalousie quant à la souveraineté.

Mais comme Paris, Bagdad ou Damas, ou Tombouctou, la Mauritanie n'a pas été faite en un jour. Ni la diplomatie encore moins le pays n'ont de pères. Et surtout la patrie qui est une mère et un père.

Après cette diatribe je dis Allah yarham esselev et je vous dis bonjour.

Mohamed Said Homody




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